Le pétrole, comme de nombreuses marchandises, peut s’acheter « comptant », pour des livraisons immédiates. Mais à New York, le brut est un produit spéculatif coté sur un marché « à terme ». Le prix est fixé chaque jour, pour une livraison à date ultérieure. Lundi 20 avril, c’est le prix pour les livraisons de WTI (West Texas Intermediate, un type de brut léger) du mois de mai qui s’est effondré de 300 %, notamment car les contrats arrivaient à échéances ce mardi. Le baril de 159 litres de pétrole brut coté à New York, qui s’échangeait encore à 60 dollars en début d’année et à 18,27 dollars vendredi 24 avril, a finalement terminé à -37,63 dollars, du jamais vu sur le marché pétrolier. En effet, personne ne voulait se trouver coincé avec des barils sur les bras en cette période.
Un baril à un prix négatif, cela signifie que les ventes se font à perte. En effet, la livraison et le stockage des barils ont un coût qui explique le prix de vente négatif. Le surplus d'or noir gonfle les stocks à grande vitesse, faisant craindre une saturation complète des réserves à court terme.
Côté offre, le marché a été inondé de pétrole à bas coût après que l’Arabie Saoudite, membre éminent de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a lancé une guerre des prix avec la Russie pour obtenir un maximum de parts de marché. Les deux pays ont mis un terme à leur différend au début du mois en acceptant, avec d’autres pays, de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour pour stimuler les marchés touchés par le virus.
Après avoir touché le fond la semaine dernière, le pétrole brut repart depuis légèrement à la hausse dans l’espoir de jours meilleurs avec le redémarrage progressif attendu de l’économie suite aux annonces de déconfinement à venir de plusieurs pays.
La semaine dernière, les prix des carburants vendus dans les stations-service en France étaient en baisse. Le prix moyen du baril de pétrole Brent hebdomadaire s'établissait alors à 28,98$ en moyenne la semaine passée.
Le gazole ou diesel, carburant le plus vendu avec presque 80% des volumes du marché, affichait une faible baisse à 1,2132 euros TTC le litre soit au total 0,91 centime de moins que la semaine dernière), selon les données publiées ce lundi par le ministère de la Transition écologique et solidaire en collaboration avec la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC).
Concernant le litre d'essence sans plomb 95 (SP95), il poursuivait son recul de 1,19 centime s'affichant à 1,2621 euro, soit la plus forte baisse des carburants la semaine passée.
Pour rappel, les prix des carburants à la pompe varient en fonction de plusieurs paramètres comme le cours du baril de pétrole, le taux de change euro-dollar, le niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande de pétrole, ainsi que des taxes opérées par le gouvernement.
Egedis, spécialiste dans la livraison de caburant en stations services