Après être reparti à la hausse sur les 4 premiers mois de l’année pour atteindre un sommet à 66 $ le baril le 23 avril, bénéficiant ainsi notamment des effets de la politique de l’OPEP de réduire sa production, les cours du brut ont rechuté en juin sous fond de menaces sur la croissance mondiale du fait des tensions entre les Etats-Unis et la Chine et de perspectives de surproduction de pétrole. Après avoir brièvement remonté fin juin, les cours se cherchent depuis une direction : d’un côté l'industrie du pétrole de schiste a fait bondir le niveau des extractions des États-Unis à des niveaux records et les stocks de brut restent toujours très élevés aux Etats-Unis, alimentant ainsi sur surabondance de l’offre. D’un autre côté, L'OPEP et ses partenaires -notamment la Russie- ont annoncé en début de semaine une extension de neuf mois de leur accord de réduction de la production pour soutenir les cours. Le marché demeure en effet inquiet des effets de la guerre commerciale sino-américaine malgré la « trêve » négociée le week-end dernier lors du G20, alors qu'un ralentissement de l'économie des États-Unis commence déjà à être visible. Ce facteur macro-économique semble peser davantage aujourd’hui sur les cours que les événements directement liés à la production (tensions géopolitiques au Moyen Orient..). Dans ce contexte, difficile de prévoir quelle sera la tendance du marché pour les prochains mois si ce n’est que les conditions d’un envol des prix ne semblent en tous cas pas réunies pour l’instant !