Plusieurs phénomènes expliquent la situation actuelle. D'un côté l'économie mondiale se porte mieux, renforçant la demande en pétrole, sous fond notamment d'apaisement des tensions économiques entre les Etats-Unis et la Chine. D'un autre côté, l'offre est en repli.
Les investisseurs s'inquiètent en effet depuis plusieurs mois d'un potentiel déficit de l'offre d'or noir sur le marché mondial avec l'entrée en vigueur en novembre des sanctions américaines contre les exportations de l'Iran (3ème plus grand producteur de l'OPEP*). Par ailleurs, deux gros pays producteurs, la Libye et le Vénézuela, ont vu leurs capacités de production baisser ces derniers mois suite aux crises politiques et économiques qu'ils traversent.
Ces tensions contribuent ainsi à maintenir globalement les prix à des niveaux élevés, même si les cours sont repartis à la baisse en milieu de semaine suite au estimations récentes d'une forte augmentation des stocks de brut au Etats-Unis, à l'absence d'impact au final de l'ouragan Michael sur la production et à une révision à la baisse des prévisions de l'OPEP sur la demande mondiale.
Tous ces phénomènes géopolitiques, économiques ou climatiques influent donc directement en bout de chaîne sur le prix des carburants, avec en plus un euro qui s'est plutôt affaibli par rapport au dollar depuis le mois d'avril, sans compter les hausses régulières ces dernières années des taxes sur le carburant en France dont la part représente environ 60% du prix de vente.
*Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole