Les marchés ont joué aux montagnes russes en 2018. Après avoir été soutenus jusqu'à début octobre par une crainte de pénurie de pétrole couplée à des prévisions de croissance mondiale optimistes, les cours ont chuté de manière continue et spectaculaire jusqu'à fin décembre. La tendance s'est en effet inversée du fait de plusieurs phénomènes : des niveaux de production record aux Etats-Unis qui sont devenus le premier producteur mondial grâce notamment à l'exploitation du pétrole de schiste, ainsi qu'en Russie; une baisse de la demande mondiale et des craintes liées aux importations chinoises dans un contexte de tensions commerciales sino-américaines ; des difficultés des membres de l'OPEP* à s'entendre sur les coupes de production à mettre en oeuvre afin de soutenir le prix du baril ; une mise en application moins sévère que prévue des sanctions contre l'Iran.
Depuis début janvier, les cours remontent à nouveau suite à une décision récente de l'OPEP de réduire de 1.2 millions de barils par jour. Les états membres décideront lors de leur prochaine réunion des 17 et 18 avril 2019 si cette réduction de la production doit être maintenue ou amendée, dans un contexte de craintes persistantes sur la demande mondiale.
*Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
